Expositions

Leiris & Co. Picasso, Masson,Miro…au Centre Pompidou-Metz

Michel Leiris, au Centre Pompidou-Metz, un personnage riche et complexe

Je profite d’un bon dimanche pluvieux pour écrire enfin un commentaire sur l’exposition Leiris du Centre Pompidou-Metz.

Si vous décidez d’aller voir ou revoir cette exposition, surtout prenez le temps ! du temps pour regarder, lire, contempler mais aussi comprendre ce personnage atypique, chercheur polyvalent, et grand ami des artistes.
Michel Leiris a traversé et vécu intensément le XXème siècle. Il a été à la fois poète, écrivain, amoureux de l’art, chercheur, ethnologue et grand voyageur.
C’est un homme aussi torturé que passionné.

J’ai bien sûr aimé Michel Leiris, l’admirateur de grands artistes du XXème siècle, gendre et ami du grand marchand d’art Kahnweiler.
J’étais donc heureuse d’admirer les œuvres de Miro, Masson, Lam, Giacometti, Picasso, Bacon… L’expo pourrait suffire à la simple vue de ces chefs-d’œuvre. Difficile de faire un choix. Je suis toujours émue par la poésie des toiles de Miro, la légèreté des sculptures de Giacometti mais ce qui m’a le plus marquée est le portrait de Michel Leiris par Francis Bacon (celui qui se trouve sur l’affiche de l’exposition). Derrière ce visage déformé, on devine l’homme intelligent, lucide, torturé et inquiet.

J’ai trouvé passionnant Michel Leiris, l’ethnologue du début du XXème siècle, le grand voyageur, l’explorateur des civilisations en avance sur son temps et qui ose dénoncer les abus de la colonisation.
Lors d’une mission en Afrique, il « plonge au cœur du continent noir », Dans « l’Afrique fantôme », il partage ses découvertes et de ses désillusions, se passionne pour les civilisations, les objets rituels, les rites de possession. Il voyagera aussi plus tard aux Antilles françaises, en Chine, à Cuba dont il soutiendra la révolution. Ses nombreux voyages m’ont donné envie de me plonger dans ses récits.

J’ai trouvé intéressant (et osé pour l’époque) Michel Leiris, l’écrivain qui se raconte ouvertement, nous livre ses souvenirs d’enfance,  ses états d’âme, ses angoisses, ses fantasmes…le tout sans censure.

Il y a tellement de choses à dire et à voir que les amateurs d’art, de littérature, de psychanalyse, de voyages, de cultures et civilisations, d’histoire du XXème siècle y trouveront de quoi s’enrichir.

Je préfère m’arrêter là et vous laisser avec peut-être l’envie de découvrir (ou redécouvrir) l’exposition Leiris&Co au Centre Pompidou-Metz

Joan Miro, 1924, détail, exposition leiris, centre pompidou-metz

Joan Miro, 1924, détail

Picasso, l'acrobate et femme au fauteuil rouge, 1929 , centre pompidou-metz, expo lierais

Picasso, l’acrobate et femme au fauteuil rouge, 1929

Elie Lascaux centre pompidou metz, exposition leiris

Elie Lascaux

Josephine Baker et Georges-Henri Rivière au musée d'ethnographie du Trocadero, 1933, photo de Boris Lipnitzki, exposition leiris, centre pompidou-metz

Josephine Baker et Georges-Henri Rivière au musée d’ethnographie du Trocadero, 1933, photo de Boris Lipnitzki

Pablo Picasso, cheval et taureau, 1934, exposition-leiris-centre-pompidou-metz

Pablo Picasso, cheval et taureau, 1934

André Masson, 1935, portrait de Michel Leiris, centre pompidou-metz

André Masson, 1939, portrait de Michel Leiris

Wifredo Lam, le bruit, 1943, centre pompidou-metz, exposition leiris

Wifredo lam, le bruit, 1943

Alberto Giacometti, l'homme qui chavire, 1950, exposition leiris, centre pompidou-metz

Alberto Giacometti, l’homme qui chavire, 1950

Francis Bacon, portrait de Michel Leiris, 1976, centre pompidou-metz

Francis Bacon, portrait de Michel Leiris 1976

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