Coups de coeur

Brunehaut, une reine mérovingienne à Metz

le 8 mars, c’est la journée de la femme. Je profite de cette journée particulière pour vous rappeler l’histoire de la reine Brunehaut, une forte femme dont le destin s’est en partie déroulé à Metz

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Connaissez-vous cette reine hors du commun qui vécut à Metz il y a fort longtemps ? En ce temps là, le royaume de Clovis est partagé entre ses fils et Metz devient la capitale du royaume d’Austrasie. En 566, à Metz, le jeune roi Sigebert, épouse en grande pompe, une princesse venue d’Espagne, Brunehaut, la fille du très riche roi des Wisigoths. La jeune reine est paraît-il belle, instruite et de conversation agréable. Ils résident dans le luxueux palais de la Cour d’Or, vestige romain relevé de ses ruines. Malheureusement, cet édifice a aujourd’hui disparu. Seul le nom du musée de la Cour d’Or à Metz nous rappelle aujourd’hui son existence mais son emplacement est aujourd’hui contesté. On le situe plutôt dans les environs du marché couvert.

En son palais, Brunehaut relève le niveau d’éducation de la cour. Mais l’histoire de la jeune reine ne s’arrête pas là. Loin d’être paisible, sa vie fut tumultueuse et marquée par sa longue et terrible lutte avec l’ambitieuse et impitoyable Frédégonde.

A l’origine de cette querelle, un triste et cruel événement. Galswinthe, sœur de Brunehaut qui avait épousé Chilpéric, roi de Neustrie et frère de Sigebert est retrouvée assassinée. Sa mort laisse ainsi la concubine Frédégonde, prendre la place d’épouse auprès de Chilpéric.

Ce fâcheux incident marque alors le début d’une haine féroce entre les deux nouvelles belles-soeurs. Brunehaut et Frédégonde entrainent Neustrie et Austrasie dans leur lutte acharnée et les 2 royaumes s’affrontent pendant plusieurs décennies. Vengeances et mises à morts se succèdent, l’histoire se termine finalement très mal pour Brunehaut qui à 66 ans, en 613, est mise à mort par Clotaire, le fils de son ennemie. Torturée, humiliée, elle est finalement tuée, attachée par les cheveux à la queue d’un cheval emballé.

Si l’histoire retient son terrible esprit de vengeance, n’oublions pas que Brunehaut, très cultivée et dotée d’un esprit vif, était une femme politique de premier ordre. Très vite veuve, elle exerce la Régence d’une main de fer, réforme le royaume d’Austrasie, restaure les routes romaines favorisant ainsi la circulation.

A l’ère du féminisme, on n’a rien à envier de la force de caractère et de l’ambition de certaines femmes médiévales.

Et si vous voulez en savoir plus sur sa rivale Fredégonde, vous pouvez écouter en replay l’émission de Franck Ferranf Au coeur de l’histoire sur Europe 1 qui nous en dit long sur ces temps obscurs.

 

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